Une fabrique des identités religieuses et politiques

Julien Maunoir, <em>Canticou spirituel </em>(1686?)<em><br /></em><menu type="context" id="fcltHTML5Menu"><menuitem command="context" label="Copy Link Text"></menuitem></menu><menu type="context" id="fcltHTML5Menu"><menuitem command="context" label="Copy Link Text"></menuitem></menu><menu type="context" id="fcltHTML5Menu"><menuitem command="context" label="Copy Link Text"></menuitem></menu><menu type="context" id="fcltHTML5Menu"><menuitem command="context" label="Copy Link Text"></menuitem></menu>

Julien Maunoir, Canticou spirituel (1686?)

Au sortir du Moyen Âge, les écoles paroissiales avaient pour fonction principale de transmettre aux enfants la foi chrétienne et les principaux textes sur laquelle elle reposait (prières usuelles, Credo, Commandements de Dieu et de l’Église). Elles devaient aussi installer chez eux les compétences nécessaires aux exercices de la foi : la lecture latine préparait ainsi à l’assistance aux cérémonies cultuelles.

Cette fonction des écoles devint très sensible lorsque, au cours du XVIe siècle, l’Ecclesia médiévale se fissura pour donner naissance à plusieurs confessions chrétiennes établies. Tant pour le clergé luthérien et calviniste que catholique, le chant devait faire naître chez les écoliers un sentiment d’appartenance à une communauté confessionnelle, en même temps qu’il donnait à entendre aux adultes le zèle des plus jeunes.

Très conscients de cette capacité du chant à façonner les identités collectives, les hommes de la Révolution se sont inspirés des solutions développées par les églises d’Ancien Régime pour bâtir les fondements de la société et de l’homme nouveau.

Une fabrique des identités religieuses et politiques